L’amiante : un élément à surveiller

Une collaboration d’Anthony Lévesque, de Lab’eau-air-sol

Pour commencer, l’objectif de cet article n’est pas du tout de vous faire peur, mais plutôt de vous conscientiser aux risques de l’amiante. Si vous avez le moindre doute, n’hésitez pas à communiquer avec l’équipe de Lab’eau-air-sol. On se fera un plaisir de vous écouter, de vous conseiller et de vous guider vers les actions à réaliser pour vous assurer que votre maison est sécuritaire.

Vous pensez à acheter un immeuble résidentiel, commercial ou industriel?

Selon les types de matériaux utilisés, l’amiante pourrait faire partie de la liste des éléments à surveiller jusqu’en 1999…

Qu’est-ce que l’amiante?

L’amiante est un minéral fibreux qui a été utilisé principalement comme isolant dans des matériaux de construction. Son utilisation a cessé dans certains types de matériaux à partir des années 1980.

On le retrouve principalement dans le composé à joints des panneaux de gypse et de plâtre, le stucco, les tuiles acoustiques et de vinyle, les flocages (jusqu’en 1990), les calorifuges (jusqu’en 1999) et les panneaux de fibrociment.

L’amiante est aussi présent dans la vermiculite (jusqu’en 1990), qui est utilisée comme isolant soufflé dans l’entretoit et parfois même dans les murs.

Pour être contaminé, un matériau doit contenir plus de 0,1 % d’amiante.

Heureusement, depuis 2018, une loi fédérale interdit la vente de produits qui contiennent de l’amiante.

Pourquoi utiliser l’amiante?

Si l’amiante était si populaire, c’est en raison de ses nombreuses propriétés : incombustible, excellent isolant acoustique, électrique et thermique, résistance hors du commun… pour ne nommer que celles-là.

Les risques sur la santé

En fait, il n’y a aucun risque tant que l’amiante est bien encapsulé dans un matériau non friable. En d’autres termes, tant que le matériau est en bon état, la fibre d’amiante ne s’échappera pas.

Mais si un incident survient ou que des travaux sont réalisés sans l’aide de professionnels, la fibre d’amiante pourrait être libérée et se loger dans les poumons. À partir de ce moment, le système immunitaire travaille afin de détruire cette fibre, mais il en est incapable. Le dommage physique causé par les fibres et l’affaiblissement progressif du système immunitaire font qu’à la longue, certaines maladies respiratoires comme l’amiantose, le cancer du poumon et le mésothéliome peuvent apparaître.

Quoi faire en cas de doute?

Pas encore propriétaire? Même si ça ne fait pas partie de son mandat officiel, votre inspecteur, consciencieux et dévoué, risque de cibler les matériaux susceptibles de contenir de l’amiante et de vous faire des recommandations en conséquence dans son rapport d’inspection préachat.

Déjà propriétaire? Si vous soupçonnez que certains matériaux dans votre maison contiennent de l’amiante, communiquez sans tarder avec un laboratoire d’analyse environnementale, comme Lab’eau-air-sol. Un professionnel vous donnera des conseils pour prendre les échantillons nécessaires afin de les analyser ou mandatera un expert en bâtiment pour le faire. Ensuite, le laboratoire effectuera des tests… et vous aurez le cœur net.

Le résultat est positif? Trois options s’offrent à vous.

Option 1 (la plus économique) : Ne rien faire… à condition que le matériau soit en bon état et remplisse sa fonction. Par contre, celui-ci devra être vérifié périodiquement.

Option 2 (la plus définitive et sécuritaire) : mandater une entreprise de décontamination qui va enlever le matériau qui contient de l’amiante et décontaminer l’environnement en respectant toutes les normes, comme celles de la CNESST.

Option 3 : L’encapsulation des matériaux consiste à les envelopper d’une coque protectrice. C’est également une option, mais n’est pas à privilégier.

Si vous avez le moindre doute, n’hésitez pas à nous communiquer directement au info@labeauairsol.ca ou au 1-877-755-5576.

On se fera un plaisir de vous écouter, de vous conseiller et de vous guider vers les actions à réaliser pour vous assurer que votre maison est sécuritaire.

Collaboration pour cet article :

Anthony Lévesque

Microbiologiste en Chef chez Lab’Eau-Air-Sol

Groupe Expertbâtiment.